Dans un courrier daté du 21 mai, le président de Samu-Urgences de France, le Dr François Braun, estime que les « structures de médecine d'urgence sont à un point de rupture jamais atteint ». Le syndicat appelle donc l'ensemble des personnels à « arrêter symboliquement le travail le mardi 28 mai à midi, pendant 5 minutes, et à se regrouper devant leur service ».
Le collectif Inter-Urgences, dont le mouvement de grève a débuté mi-mars, s'est par ailleurs réuni en assemblée générale à Paris samedi dernier. Quelque 200 personnels des urgences hospitalières de 33 villes se sont retrouvés et ont également décidé d'une journée nationale de manifestation aura lieu à Paris le jeudi 6 juin prochain. Le mouvement touche à présent 65 services en France selon le collectif.
Le collectif de soignants de l'AP-HP, soutenu par les syndicats CGT, SUD et FO, s'est accordé sur une plateforme de revendications communes : arrêt des fermetures de lits, hausse des rémunérations de 300 euros net et augmentation des effectifs. Cette plateforme doit être votée en région d'ici mercredi.
Plus de 10 % des services en grève
Un comité national de grève comprenant le collectif, des représentants des régions et un front syndical majoritaire constitué par la CGT, FO et SUD doit être formé. Le mouvement, commencé le 18 mars à l'hôpital Saint-Antoine à Paris après « l'agression de trop » contre un soignant, a essaimé dans une vingtaine de services d'urgences de l'AP-HP ainsi qu'en régions et touche aujourd'hui « plus de 10 % des services d'urgences en France », selon Hugo Huon, membre du collectif.
L'enjeu pour les participants à cette première assemblée générale était de structurer le mouvement pour faire front commun face au ministère de la Santé, mais aussi de l'élargir aux médecins urgentistes et aux autres services hospitaliers.
Les déclarations de la ministre Agnès Buzyn devant l'Assemblée nationale mercredi évoquant « une désorganisation » des urgences à laquelle répond la réforme actuelle du système de santé ont ulcéré les personnels, pour lesquels la pénurie est structurelle tant en personnels qu'en nombre de lits. La ministre sera par ailleurs très attendue lors du prochain congrès des urgences qui réunira la profession Porte Maillot à Paris du 5 au 7 juin.
(Avec AFP)
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