C’est Patrick Pelloux qui va être content! Alors que l’AMUF qu’il préside tempêtait au début de l’été sur les retards d’application de l’accord sur le temps de travail des urgentistes négocié fin 2014, une circulaire du ministère de la Santé rend désormais effective cette réorganisation promise en décembre. Les urgentistes travaillent désormais 48 heures maximum par semaine, dont 39 heures de travail clinique et 9 heures réservées au travail non clinique, après. Selon cette circulaire d'application datée du 10 juillet, les directeurs d'établissements peuvent appliquer les mesures promises le 22 décembre 2014 par la ministre de la Santé.
Il s'agit d'une "avancée majeure" pour le fonctionnement des urgences, et une "véritable révolution" pour l'hôpital public, ont estimé l'association des urgentistes de France (Amuf) et la CGT dans un communiqué commun. Jusqu'à présent, les urgentistes pouvaient en effet travailler jusqu'à 60 heures par semaine. Cette réduction du temps de travail global représente une "mise en conformité avec la législation européenne", a rappelé Christophe Prudhomme (CGT-Santé). Le texte précise que le "travail clinique posté" pour la prise en charge des patients aux urgences, sur un poste qui fait l'objet d'une relève par un collègue, est limité à 39 heures hebdomadaires. Les heures dépassées feront l'objet d'une rémunération additionnelle.
Autre avancée obtenue : dans le travail "posté", le temps passé à attendre entre deux urgences et pendant lequel le praticien doit rester disponible, sera comptabilisé, ce qui n'était pas le cas auparavant. Enfin, les praticiens obtiennent la reconnaissance de la part de travail consacré à leurs tâches non cliniques : travaux de coordination, d'organisation, de recherche ou encore de formation. Ils auront un forfait de temps imparti à ces activités de 9 heures par semaine.
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