Prescription d'anxiolytiques, addictions, personnes âgées… Le rôle du praticien dans la prévention des risques routiers est essentiel. Pourtant, un médecin sur deux affirme manquer de formation sur le sujet, d'après une étude Prévention routière/MACSF*. Trois sur quatre pensent avoir un rôle à jouer en matière de prévention routière et 97 % des interrogés estiment être légitimes pour informer les patients sur les risques liés à leur traitement. La quasi-totalité évoque donc logiquement les risques de conduite automobile face à un patient dont la pathologie ou le traitement est susceptible d'altérer les facultés à conduire (94 %).
S'ils sont conscients que leurs conseils sont indispensables, les médecins sont cependant peu nombreux à savoir que leur responsabilité peut être engagée lors d'un accident causé par un patient à risques. Pas question toutefois de « faire la police ». 71 % pensent qu'ils ne sont pas légitimes à interdire la conduite et préfèrent rester dans un rôle de conseiller et de prévention.
Interrogé sur RTL à ce sujet, le président de la FMF le Dr Jean-Paul Hamon ne voit pas comment la réglementation peut évoluer. « Je pense aux personnes âgées qui vont perdre leur autonomie si on les interdit de prendre le volant. Obliger les 75-80 ans à mettre un A sur leur voiture pour rendre prudent les automobilistes qui vous suivent est envisageable », propose-t-il.
Pour informer les médecins, la MACSF a mis une brochure à disposition des praticiens sur son site internet. Selon la pathologie, le médecin est ainsi accompagné dans sa prise en charge préventive des risques routiers.
*Étude menée en février 2018 en France auprès de 578 professionnels de santé sociétaires de la MACSF.
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