Jeudi, Sud Ouest révélait qu'un médecin généraliste de Saint-Astier (Dordogne) avait été suspendu pour une durée de six mois pour une raison « confidentielle ». Le journal précisait que cette suspension ne semblait pas avoir été provoquée par une plainte de patient.
« Le Généraliste » a appris vendredi que cette suspension était due à un problème de santé. « Il n’est plus jugé apte médicalement à exercer », confie le Dr Christophe Bayon, généraliste dans le même cabinet. « Compte tenu de son état, cela est justifié », estime ce confrère. Sans en dire plus.
« Pas une sanction »
« Ce genre de suspension arrive, mais c'est assez rare », explique le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM). « Dans un petit département, cela se produit deux ou trois fois par an », estime le Dr Faroudja.
« Les suspensions pour raison médicale ne sont pas des sanctions, insiste le responsable ordinal. C'est d'ailleurs pour cela que ce n'est pas la chambre disciplinaire qui prend cette décision mais une formation restreinte du conseil régional de l'Ordre. Le but est de protéger le praticien et/ou ses patients. »
Les pathologies psychiatriques ou liées à une addiction sont par exemple des raisons médicales susceptibles d'entraîner la suspension du droit d'exercer d'un médecin. Une fois la suspension purgée, le praticien doit alors passer une expertise devant la formation restreinte du conseil régional. C'est elle qui décide de la reprise ou non de l'activité professionnelle.
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