"Stop au gynéco-bashing" : près de 500 jeunes spécialistes se mobilisent

Publié le 11/09/2017
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Crédit photo : Voisin/Phanie

L'été n'a pas vraiment apaisé la polémique. Fin juillet, la secrétaire d'Etat aux femmes, Marlène Schiappa avait provoqué de sérieux remous chez les gynéco-obstétriciens, en avançant des chiffres contestés sur le recours excessif -si typiquement français, selon elle- aux épisiotomies dans l'hexagone. L'Ordre, mais aussi le Collège des obstétriciens avaient aussitôt réagi.

Comme en écho une pétition initiée par six jeunes gynécologues et signée par environ 450 de leurs confrères vient à son tour répondre à la responsable gouvernementale. "Ne faisons pas l'amalgame entre ce qui relève de l'exercice de la médecine et ce qui relève de la maltraitance", déclarent Solène Vigoureux, Yaël Levy-Zauberman, Elise Thellier, Marie-Emmanuelle Neveu, Marine Sauvan, Anne-Gaelle Pourcelot, Hanane Bouchghoul, Marie Houllier et Magali Lesavre et les signataires. Ils expliquent notamment : "Notre rôle de praticien est d’accompagner les femmes au cours de leur grossesse et de leur accouchement, en mettant tous les moyens en œuvre pour que les mères et les nouveau-nés se portent bien. Une information adéquate est essentielle à l’instauration d’une relation de confiance. Cependant, certains gestes médicaux indispensables vont parfois à l’encontre du désir de la patiente. La grande majorité des femmes le comprennent et l’acceptent."

Les jeunes gynécos regrettent au passage "un climat de phobie collective qui discrédite notre profession." Et font griefs à ceux qui l'alimentent de ne s'appuyer que "sur quelques témoignages peu représentatifs et en interrogeant des intervenants éloignés de la pratique quotidienne de la gynécologie-obstétrique". Au passage, ils en profitent pour rappeler aux pouvoirs publics que "comme tous les praticiens en France nous avons besoin de moyens supplémentaires…"


Source : lequotidiendumedecin.fr