SOS Médecins rejoint lundi le mouvement de grogne des médecins libéraux. SOS participera, de lundi 08H00 jusqu'à mercredi, au mouvement d'interruption d'activité des médecins libéraux, lancé jusqu'au 31 décembre. Mais toutes ses structures sont réquisitionnées pour faire face aux risques de pénurie et à l'afflux de patients aux urgences, a indiqué dimanche son président. D'ores et déjà, les réquisitions des quelque 1.000 médecins de l'association, qui ne couvraient que des périodes de nuit (20H00-08H00), ont été étendues, explique Dominique Ringard. "Les 64 structures sont réquisitionnées: certaines en journée et la nuit, d'autres que la nuit.
A Sens dans l'Yonne, SOS Médecins a été réquisitionné du 23 décembre au 6 janvier", dit-il."On est réquisitionnés à tour de bras. Les urgences sont, malgré ce que dit la ministre Marisol Touraine, hyper débordées" comme "à Doullens (Somme) où elles ont doublé leur activité" et "sont en saturation", ou à Beauvais, où le SAMU "a failli exploser samedi midi", tandis que celui de l'Oise "était au bord du gouffre". "On croule sous les appels, par exemple à Amiens, le lendemain de Noël on a eu 570 appels, on a vu 400 patients", assure le président de SOS Médecins.
Comme les médecins libéraux, l'association est opposée à la généralisation du tiers payant et fustige un projet de texte qui "aggrave encore" les choses" en renforçant les "pouvoirs déjà énormes" accordés aux directeurs des agences régionales de santé.
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