Pour le retour à l'équilibre des comptes, il faudra attendre 2020 au lieu de 2019 comme prévu initialement, a précisé le Premier ministre au début de l'été. Pour y arriver, le candidat Macron avait promis d'économiser 15 milliards d'euros dans le domaine de la santé sur le quinquennat.
Comment ? On devrait déjà en avoir une idée jeudi avec la présentation du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2018. L'Ondam devrait être à 2,3% en 2018, soit davantage que les années précédentes (2,1% en 2017, 1,75% en 2016), compte tenu notamment des mesures de revalorisations tarifaires des professionnel libéraux, des carrières et rémunérations des agents hospitaliers et l'arrivée de médicaments innovants.
Pour tenir cet objectif de dépenses, il faudra néanmoins faire de grosses économies : on parle de 4,2 milliards d'euros. Les hôpitaux devraient être mis une nouvelle fois à contribution dans un contexte particulièrement tendu après le plan triennal d'économies (2015-2017) qui devait permettre d'économiser plus de 10 milliards d'euros. Dans son rapport annuel présenté en juin, l'Assurance maladie a aussi déjà prévu d'épargner près de deux milliards d'euros grâce notamment à la promotion des médicaments génériques et biosimilaires, au développement de l'ambulatoire (moins d'hospitalisations, plus de soins en ville) ou à la lutte contre les "fraudes et abus". Un changement de financement des hôpitaux sera également expérimenté avec la mise en place de forfaits.
Côté recettes, il pourra compter sur la hausse du prix du tabac et la hausse de 1,7 point du taux normal de la CSG au 1er janvier. Cette dernière doit toutefois compenser la suppression des cotisations maladies et chômage pour les salariés du privé. La ministre a également annoncé mardi que le forfait hospitalier, aujourd'hui fixé à 18 euros par jour et pris en charge par les mutuelles, augmenterait pour rattraper "l'inflation".
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