Faut-il réserver les nouveaux acquis maternités aux femmes médecins au secteur 1 ? Oui, répond MG France qui s'est félicité samedi de la nouvelle "protection maternité" pour les femmes médecins annoncée jeudi par Marisol Touraine, saluant une "avancée" pour les médecins et les patients, en complément de l'actuelle allocation forfaitaire. Environ 15.000 femmes en âge de procréer pourront en bénéficier, si elles ne pratiquent pas de dépassement d’honoraires ou si elles se sont engagées à les limiter via un contrat d'accès aux soins
MG France, qui reconnait là l'ASM (avantage spécial maternité) qu'il réclame depuis 2011, y voit "une bonne nouvelle pour les femmes médecins et une bonne nouvelle pour l'accès aux soins", et se réjouit "de cette avancée pour la profession, indispensable pour les médecins mais aussi pour les patients". La nouvelle aide "permettra d'améliorer la couverture maternité des femmes médecins libérales appliquant les tarifs opposables" et, "en contribuant aux charges fixes de leur cabinet", elle "limitera la pénalisation financière qu'elles subissent durant ces périodes de maternité", selon le syndicat de Claude Leicher.
Dans les autres syndicats, on n'est pas vraiment de cet avis. Vendredi, la "CSMF jeunes médecins" a indiqué qu'elle s'opposait "fermement" à cette réforme qui excluera le secteur 2 hors CAS. Et de s'indigner par voie de communiqué : "A l’heure où la profession montre un visage uni, notre ministre n’a rien trouvé de mieux qu’annoncer une mesure discriminatoire envers les femmes médecins." "Madame la ministre, il est indigne de votre part de créer une distinction entre les femmes médecins selon leur secteur d’installation(...) Celles ayant accès au secteur 2 n’ont pas à être laissées sur le bord de la route d’une réforme qui se veut au service de toutes les femmes" poursuivent les jeunes de la Conf'.
La CSMF n'est pas le seul syndicat polycétagoriel à s'indigner. Dans un tweet posté dimanche, Jérôme Marty leader de l'UFML dénonce une "consternante bêtise dogmatique, discriminant les femmes enceintes." En écho, Benoît Feger, chef de file des spécialistes FMF renchérit, stigmatisant "la discrimination des femmes pour leur grossesse selon leur secteur."
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