Le droit à l’avortement est une chose, l’avortement en est une autre. C’est comme le droit à l’égalité des femmes et des hommes et l’égalité des femmes et des hommes, ce n’est pas la même chose. C’est un peu, comme si mathématiquement parlant, on dessinait un plan A et un plan B dont l’intersection est une ligne D. Cette ligne D permet de passer discrètement du plan A au plan B, ce qui est une technique d’excellence des politiques ou autres pour faire croire que le plan A et le plan B, c’est la même chose.
Le droit à l’avortement et le droit à l’égalité des hommes et des femmes, sont de bonnes choses, donc des droits acquis. Mais cela ne permet pas de dire que l’avortement et l’égalité des hommes et des femmes sont de bonnes choses. Concernant l’égalité hommes – femmes, il est d’usage de faire des courbes que l’on montre, telles que l’amélioration de l’espérance de vie grâce aux progrès des politiques et de l’amélioration des connaissances. Dans le premier cas, l’objectif est d’atteindre 50/50 car l’égalité hommes-femmes est une bonne chose.
Cela permet-il d’extrapoler et de dire que l’avortement est une bonne chose ? Dans ce cas, l’objectif à atteindre doit-il être le plus grand possible ? On a plutôt l’impression que si c’était le cas, ce serait la démonstration d’un échec cuisant de la politique. Car l’objectif est évidemment celui qui tend vers zéro, mais cette courbe, on ne la montre pas, car elle pourrait être mal interprétée. Une tendance vers zéro, preuve d’une efficacité de la prévention pourrait être interprétée comme un échec du droit au recours à l’avortement. Plus justement, ces deux courbes se confondent dans la même.
Alors, peut-on à la fois être pour le droit à l’avortement et contre l’avortement ? Certains essayent d’embrumer les foules en s’asseyant sur les lois des mathématiques.
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