Remplacement : les règles devraient bientôt changer pour les internes en médecine générale

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Publié le 23/07/2019
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Il y a quelques mois, des internes en médecine générale se plaignaient d'avoir de plus en plus de mal à obtenir les papiers nécessaires pour être autorisés à faire des remplacements. Une remise en question des règles en vigueur pour l’obtention de la licence, trop précoce selon certains, avait entraîné des blocages dans plusieurs départements de médecine générale. Suite à un coup de gueule, des syndicats d’internes, la situation était plus ou moins rentrée dans l’ordre.

La révision des règles du remplacement pendant l’internat de médecine générale est cependant toujours d'actualité et a fait l'objet d'une réunion à l’Ordre des médecins le 11 juillet dernier.

Le Saspas d'abord, le remplacement après

Actuellement, les internes de médecine générale peuvent demander leur licence de remplacement dès leur deuxième année de DES, s'ils ont validé trois semestres et ont suivi le stage chez le praticien de niveau 1. Les enseignants de médecine générale arguent qu’il serait plus pertinent de délivrer la licence de remplacement aux seuls internes ayant déjà réalisé un stage en autonomie supervisé (Saspas) rendu obligatoire par la réforme du troisième cycle. Ce Saspas étant réalisé en dernière année de DES, cela repousserait automatiquement la possibilité de remplacer en dernière année d’internat.

Lors de la réunion du 11 juillet, les différents acteurs ont défendu leurs positions et un consensus semble se dégager autour de cette réforme. Les enseignants et le syndicat ReAGJIR défendaient déjà cet ajustement, et le syndicat des internes, l’Isnar-IMG, après en avoir discuté en interne, apparaît également favorable à l’évolution. « Nous avons pu voir lors de ces derniers mois avec les débats au Parlement que notre formation était très attaquée », explique Lucie Garcin, présidente de l’Isnar-IMG, faisant référence notamment à la proposition initiale des sénateurs visant à envoyer les internes en médecine générale en stage en autonomie non supervisée dans les déserts pour leur dernière année. Cette discréditation de la formation des IMG les a amenés à s'interroger sur la question des remplacements notamment. « Le fait que nos enseignements considèrent que, pédagogiquement, nous sommes un peu jeunes après trois semestres pour remplacer nous pousse aussi à réfléchir », ajoute Lucie Garcin.

Statu quo pour l'instant

Si un accord de principe semble avoir été trouvé pour la médecine générale, une nouvelle réunion aura lieu à la rentrée pour discuter des dates de délivrance des licences de remplacement pour l’ensemble des spécialités. Rien ne sera donc acté avant la rentrée au moins, y compris pour la médecine générale. En attendant, les internes qui « déplorent toujours la méthode » qui a conduit à mettre ce débat sur la table, ont obtenu que « tant que le texte réglementaire n’aura pas été changé il soit respecté et pas modifié en cours de promotion », souligne Lucie Garcin.


Source : lequotidiendumedecin.fr