« Le tiers payant n’est pas l’irresponsabilité, mais une étape de plus vers la simplification et une garantie supplémentaire dans l’accès de tous à la santé. » Hôte à Nantes de la Mutualité Française, le président de la République a profité de ce 41e Congrès de la Fédération de la Mutualité Française (FNMF) pour présenter un bilan flatteur de l’action de son gouvernement dans le domaine de la santé, décliné sous le prisme de l’accès aux soins. A l’évidence, le tiers payant, « apprécié dans son principe, mais contesté dans ses modalités », selon lui, concourt à cet objectif. Il ne doute d’ailleurs pas que, d’ici à sa généralisation prévue en 2017, « les solutions techniques seront trouvées » pour arriver à « une organisation simple et qui marche. »
Ce n’est pas le seul chantier dont François Hollande est fier. Avec déjà, des accents de candidats, François Hollande a opposé la politique de « coupes claires » opérées par les gouvernements précédents dans les remboursements de l’Assurance Maladie et celle menée sous sa conduite depuis 2012 : « nous avons toujours refusé de faire payer aux malades le redressement de nos comptes sociaux. »
Dans la même veine, le président a annoncé une avancée supplémentaire pour la couverture maladie : garantir une complémentaire santé effective aux retraités d’ici à 2017. Ce nouveau droit viendrait compléter le chantier en cours d’élargissement de la complémentaire santé à tous les salariés en permettant à chaque salarié partant à la retraite de « conserver une même garantie avec le même niveau de primes. » Une petite révolution, alors même que le président de la Mutualité, Etienne Caniard venait de rappeler qu’actuellement, « le coût d’un contrat santé peut-être multiplié par 3,5 en moyenne pour une personne atteignant l’âge de la retraite. » Les solutions pour mettre en place ces contrats aidés sont multiples (et très techniques), peut-être couteuses pour le reste des acteurs sociaux... Elles seront arrêtées par le gouvernement d’ici à la fin de l’année.
Le discours fleuve du Président, de près de trois quart d’heures, prononcé vendredi midi à Nantes devant près de 2000 mutualistes ne pouvait faire l’impasse sur les inquiétudes du secteur, exprimées -comme la veille devant la ministre de la Santé- par le président de la FNMF. » A plusieurs reprises, le chef de l’Etat a souligné que les mutuelles devaient tenir un plus grand rôle dans la régulation du système de santé. Mais sans prendre de nouveaux engagements à ce propos. Hormis la promesse d’une refonte du code de la Mutualité via un projet de loi début 2016.
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