« Aujourd’hui, 25 % de la population française est vaccinée, soit 17 millions de personnes », détaille Stanislas Niox-Chateau, cofondateur de Doctolib dans un point presse. Les régions ayant un meilleur taux de vaccination, au 4 mai, sont la Corse (33,4 %), la Bretagne et la Nouvelle Aquitaine (28,7 %). Logique, puisqu’elles sont également celles où la population est la plus âgée, donc celles qui ont reçu le plus de doses.
« Ces sept derniers jours, nous avons eu une accélération des rendez-vous de plus de 50 % », ajoute le CEO de Doctolib. Depuis trois jours, 300 000 Français prennent des rendez-vous sur la plateforme. Cela est dû, explique-t-il, à l’augmentation des doses, notamment de Pfizer ; à la plus grande visibilité des centres ; et à l’ouverture de la vaccination aux moins de 55 ans avec comorbidités, laquelle représentait 25 % des rendez-vous avant le début de semaine, aujourd’hui, elle en représente deux tiers.
Plus de doses et plus de vaccinations en ville
Pour accélérer encore plus la cadence, il faudrait « recevoir plus de doses, c’est le facteur limitant », précise Stanislas Niox-Château. « Si nous recevions trois millions de vaccins, nous aurions trois millions de vaccinés par semaine ». Le patron de Doctolib invite à « vacciner plus le week-end et les jours fériés », période où la vaccination est de deux à trois fois moins importante. Pour les prochains week-ends et jours fériés, moins de 200 000 injections par jour sont ainsi prévues.
Selon lui, il faudrait également « plus de vaccinations en ville » pour augmenter significativement la cadence. En ville, dit-il, les médecins ne vaccinent qu’à hauteur de 10 %, alors qu’en Allemagne, ils représentent 50 % des injections. « Les Allemands ont une adhésion plus forte à AstraZeneca et en France, on ne vaccine pas encore avec Pfizer et Moderna », ce qui est le cas là-bas. L'arrivée de Moderna en ville en juin pourrait changer la donne. « Il faudrait faire deux fois plus », soit 100 000 vaccinations en cabinet par jour, ajoute-t-il. Si la vaccination AstraZeneca n’a « pas décollé », celle de Pfizer est à flux tendu, avec 94,42 % des doses livrées utilisées et 84,60 % pour Moderna.
Doutes sur l'objectif du 15 mai
Pour toutes ces raisons, l’objectif présidentiel affiché de 20 millions de primo-injections le 15 mai semble compromis pour le cofondateur de Doctolib. « Si l’on suit cette trajectoire, ce n’est absolument pas sûr. Il faudrait faire des journées à 600, voire 650 000 injections, ce qui n’est pas le cas actuellement : le record de vendredi dernier était de 541 000. »
À ce titre, les récentes annonces d’Emmanuel Macron, comme l’ouverture de la vaccination à tous les plus de 50 ans, représentent une « très bonne nouvelle ». Dès mercredi prochain, Doctolib lancera une nouvelle fonctionnalité permettant de prendre un rendez-vous dans les 24 heures dans la cinquantaine de centres en capacité de proposer des créneaux.
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