Volumes de régulation trop importants, rémunération insuffisante à la vue des risques juridiques… Les médecins régulateurs libéraux de l’association Régu’l 31 se sont mis en grève le 1er janvier pour dénoncer leurs conditions de travail.
Pour la première fois depuis le début du conflit, tous les acteurs de la permanence des soins d’Occitanie ont rencontré mercredi 24 janvier la directrice générale de l’agence régionale de santé d’Occitanie, Monique Cavalier.
À l'occasion de cette réunion, l'ARS a ouvert la porte à une harmonisation de tous les systèmes de PDS occitans.
Bientôt un audit complet
L'Agence s'est engagée à réaliser un « audit complet de la situation actuelle » et à organiser une réunion technique le 8 février. L'ARS ne s'est en revanche pas engagée à revaloriser les tarifs de la régulation. Les discussions ont cependant réussi à convaincre une petite majorité des médecins de Régu’l 31 d’interrompre leur grève illimitée.
« Lorsque nous sommes entrés en grève, nous étions partis dans l’idée d’être des lanceurs d’alerte. Il semble que nous ayons été entendus », se réjouit le Dr Philippe Poinot, vice-président de Regu’l 31. Le praticien estime aussi avoir reçu une écoute attentive de la ministre de la Santé à qui il avait également adressé les documents envoyés à Monique Cavalier. « La donne change sur le plan du dialogue, cela semble ouvert », note le praticien.
Vers une mise à plat des régulations
Le Dr Poinot attend de cette réunion « la mise à plat de l'évaluation globale des régulations, c'est-à-dire de voir vraiment ce que coûte une régulation, ce qu'elle peut faire économiser à la Sécurité sociale et améliorer en termes d'efficience ». Le praticien souhaite ensuite procéder à une harmonisation régionale. « Si notre travail, comme nous le pensons, permet des économies de santé, alors nous remettrons sur la table la question de la revalorisation de la rémunération de nos régulateurs », avance-t-il. Pour l'instant elle est de 70 euros par heure, soit la plus faible de France.
« Le but est d'avoir une régulation de qualité et d'arriver à ce que tous les appels qui peuvent être résolus par du conseil n'aboutissent pas à de l'effection », conclut le Dr Poinot.
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