Les nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) inhalées risquent d'altérer les voies respiratoires et favoriser à la survenue de pathologies respiratoires, comme la bronchite chronique, indique le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). On suspecte également son implication dans la survenue de cancers du poumon, des travaux de recherche sont d'ailleurs en cours. En 2006, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) classait le TiO2 sous forme d’aérosol particulaire comme cancérogène possible par inhalation (groupe 2B).
Le HCSP indique que « les nanoparticules de dioxyde de titane sont des matériaux de taille extrêmement petite, employés pour des usages variés, comme dans l’agro-alimentaire, les cosmétiques, ou encore les matériaux de construction ». Ainsi, l'additif alimentaire E171 contient ces nanoparticules. Le HCSP a principalement focalisé son travail sur la protection en milieu professionnel, son « rapport ne concerne pas l'exposition aux produits de consommation contenant du dioxyde de titane ».
Mesures de protection
Le Haut Conseil préconise de mettre en place des mesures de protection pour protéger les personnes potentiellement en contact avec ces nanoparticules, c'est-à-dire dans le milieu professionnel ou les habitants proches des industries produisant ces nanoparticules. Il est particulièrement recommandé aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas s'exposer à ces substances.
Le HCSP insiste sur la formation des personnels de santé du travail « au risque nano ». Il préconise aussi qu'une information soit fournie aux riverains avec des espaces de discussions, que des commissions de suivi de site composées d'une diversité d'acteurs et d'associations soient mises en place.
Ce rapport du HCSP fait suite à celui de l'Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui, en 2017, mettait aussi en garde contre les dangers de ces nanoparticulaires. Tous ces arguments en défaveur de ces substances obligent le gouvernement à prévoir des mesures d'interdiction.
Interdire !
Ainsi, il y a quelques semaines, la secrétaire d'État à la Transition écologique Brune Poirson a déclaré vouloir suspendre l'utilisation de l'additif alimentaire contenant ces nanoparticules d'ici la fin de l'année.
COMMUNIQUÉ | Dioxyde de titane : y renoncer est possible
— Écologique Solidaire (@Min_Écologie) 18 mai 2018
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