Un service de soins pour les urgences non vitales a ouvert lundi à Valognes (Manche), une première en France, qui fait suite à la fermeture des urgences en août dans cette commune de Normandie. Ce "centre de soins non programmés" (CSNP) de Valogne, est destiné à "la bobologie, par exemple une blessure qui nécessite des points du suture ou une fracture qui nécessite une résine. Il concerne les patients (qui tiennent) debout", explique Charles Jeleff médecin urgentiste au centre hospitalier public du Cotentin (CHPC) qui inclut les sites de Cherbourg et Valognes.
Contrairement à un service d'urgence, le CSNP est fermé la nuit, le week-end et pendant les petites vacances scolaires. "Le CSNP n'est pas un service d'urgence", souligne le CHPC. L'idée est de désengorger les urgences des demandes qui relèvent de la médecine générale hors permanences de médecins traitants.
A Cherbourg, la fermeture de Valognes a accentué l'engorgement régulier des urgences, selon les syndicats. Près de 2.000 personnes ont manifesté an août contre la fermeture des urgences de Valognes, puis le mois dernier contre l'engorgement des urgences de Cherbourg.
Mais l'ouverture du CSNP ne résoudra pas le problème tant le CHPC manquera d'urgentistes, estime le Dr Jeleff, syndiqué à l'Amuf (Association des médecins urgentistes de France). Deux généralistes ont été recrutés pour faire fonctionner le CNSP, souligne toutefois l'hôpital. L'ARS a investi 400.000 euros dans le nouveau CSNP.
L'ouverture d'un autre CSNP est prévue fin mars à Aunay-sur-Odon (Calvados), à 35 km de Caen, en remplacement du service d'urgence qui doit fermer, selon l'ARS.
(avec AFP)
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