« L’Aurore » du 11 mai 1904 annonce qu’une association médicale française vient de se fonder dont le but est de préserver les médecins catholiques de la crise médicale actuelle. Les moyens d’action de cette association sont indiqués dans les circulaires adressées aux adhérents probables. Il faut prendre « le médecin catholique à la sortie de l’école et le suivre pendant toute sa carrière, en lui facilitant cette carrière par tous les moyens possibles ». Le médecin catholique serait recommandé à toutes les personnalités du pays : évêque, curés, propriétaires, commerçants, maires et conseillers municipaux, s’il y a lieu. Les recommandations seront, d’ailleurs, faites d’une façon discrète et confidentielle « afin que des adhérents ne voient pas, par le fait même de leur association, s’écarter la clientèle non catholique ».
Nous avons toujours été de ceux qui ont cru que le médecin, dans l’exercice de sa profession, ne devait faire étalage d’aucune opinion politique ou religieuse. Nous espérons pour l’honneur professionnel des médecins catholiques que l’association dont parle « L’Aurore » a germé dans l’esprit inventif d’un reporter ou d’un politicien et que les praticiens honorables dans notre pays continueront, comme par le passé, à n’être auprès des malades qui se confient à leurs soins, ni catholiques, ni protestants, ni israélites, ni musulmans, ni libres-penseurs, mais tout simplement des médecins.
(« Le Progrès médical », 1904)
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