Le 30 janvier, vers 19 heures, ils seront fin prêts pour le décollage depuis la métropole, destination Mayotte avec un atterrissage prévu « le matin aux alentours de 9 heures », explique le Dr Emmanuel Barra, président de la commission Action humanitaire de SOS Médecins, co-organisateur* de la mission Urgence Mayotte. Ils, ce sont la première salve des cinq médecins de l’association, volontaires pour se rendre sur place et aider la population mahoraise à se relever après le passage du cyclone Chido. Pendant au moins un mois, une vingtaine de professionnels de SOS Médecins partiront ainsi pour une mission en rotation, en se relayant tous les quinze jours.
Quatre tonnes de matériel et de médicaments
Le profil de ces généralistes ? « Tous ont travaillé dans la médecine d’urgence et connaissent les soins primaires et les soins non programmés. Ils ont aussi des compétences dans la petite chirurgie, la suture, les électrocardiogrammes. D’autres ont aussi une formation en psychiatrie et en échographie », développe le Dr Barra.
Dans la soute, les cinq premiers volontaires emmènent 16 m3 d’équipement, soit quelque quatre tonnes de matériel, médicaments compris, pour être opérationnels dès leur arrivée. « Tout le fret est déjà prêt », confirme le Dr Barra. En réalité, depuis un moment déjà. L’équipe s’était organisée dès les premières heures qui avaient suivi le passage du cyclone. Mais, procédure oblige, SOS Médecins attendaient les autorisations pour pouvoir intervenir.
« Nous ne sommes pas une ONG, notre objectif est de pouvoir en quelque sorte “prêter” des médecins volontaires depuis partout en France à des ONG qui existent déjà et qui ont besoin de médecins », détaille Emmanuel Barra. L’ARS et la préfecture ont donc donné leur feu vert et SOS intervient en coopération avec ses deux partenaires Secouristes Sans Frontières et Super-Novae.
En lien avec les médecins sur place
« Partir plus tard nous aura aussi permis de mieux identifier les besoins, en lien avec les médecins sur place », analyse le Dr Barra.
L’équipe sera en totale autonomie, disposant de ses rations de nourriture, tentes et autres groupes électrogènes ainsi que d’une station de traitement d’eau. « C’est la première fois que nous faisons une mission aussi longue. En règle générale elles durent une quinzaine de jours. Cette autonomie nous permet de voir entre 120 et 150 patients par jour », poursuit le président de la mission humanitaire. Par ailleurs, « en fonction de la cohérence », la mission pourrait être prolongée d’un mois supplémentaire. Et épouser la forme, en tant que de besoin, de la marque de fabrique de SOS Médecins en métropole. « Nous sommes tout à fait aptes, comme nous allons louer des véhicules, à emmener une équipe médicale et nous rendre dans des endroits qui seront définis par les autorités. Mais pour l’heure, ce n’est pas le projet de la mission », reconnaît le Dr Barra.
À compter du mois de février, Le Quotidien maintiendra le contact avec l’équipe de SOS Médecins sur place dans le cadre d’un carnet de bord hebdomadaire.
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