"Serait-il possible de m'éclairer quand vous expliquez qu'un enfant souffre que des parents puissent parler de lui comme d'un accident ? Que suggérez-vous ? Qu'il eût mieux valu qu'il fut avorté ?", a poursuivi Marion Maréchal-Le Pen. L'élue de 27 ans, nièce de la présidente du FN Marine Le Pen, a également fustigé les députées de la majorité, des "féministes ringardes" et "dinosaures politiques d'un temps soixante-huitard révolu". "Personne aujourd'hui dans le spectre politique ne menace la légalité de l'avortement ou son libre accès", a-t-elle affirmé, après avoir suggéré il y a quelques semaines de limiter le remboursement de l'interruption volontaire de grossesse.
 

La proposition de loi examinée, qui vise à pénaliser les sites de "désinformation" sur l'IVG, est, selon elle, un texte "contre les femmes et contre la liberté d'expression", a ajouté la députée, à l'unisson des critiques des députés LR présents dans l'hémicycle. Pour elle, "beaucoup de femmes avortent pour des raisons économiques".

"Vous êtes la honte du combat des femmes, obsédée par la couleur du cartable, le sexisme de la grammaire, le jouet rose des Kinder, la répartition du temps de vaisselle dans le couple", a-t-elle aussi lancé à la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol. Une intervention a déclenché des protestations sur les bancs de la gauche.