Ça y est, c’est fait ! L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016 par 286 voix contre 245. Marisol Touraine peut souffler : c’est une majorité légèrement plus large qu'il y a un an et à celle réunie la semaine dernière sur le budget de l’Etat.
La plupart des socialistes, la quasi-totalité des radicaux de gauche et une moitié des 18 écologistes ont approuvé le projet de budge de la sécu pour l’an prochain, qui doit permettre de ramener le "trou de la Sécu" sous le seuil des 10 milliards et de créer une "protection universelle maladie". Les députés Les Républicains, de l'Union des démocrates et indépendants et du Front de gauche ont voté contre.
Il y a quand même eu 27 abstentions, dont 18 de députés socialistes "frondeurs", parmi lesquels l’ancien rapporteur du volet Assurance maladie, Christian Paul, Laurent Baumel et l'ancienne ministre Aurélie Filippetti. Mais certains de ces critiques de la politique économique du gouvernement qui n'avaient pas pris part au vote de mardi dernier, tels Jean-Marc Germain ou Benoît Hamon, ont cette fois voté pour le PLFSS. Chez les écologistes, il y a eu 6 abstentions et 3 contre
"Le déficit de la Sécurité sociale passera l'année prochaine sous la barre des 10 milliards: c'est moitié moins qu'à la fin du quinquennat précédent. Nous pouvons en être fiers", s'est félicitée dans un communiqué la ministre des Affaires sociales. Elle a aussi salué un vote "à une très large majorité" sur un texte qui "renforce et modernise notre système de protection sociale, 70 ans après sa création".
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