Les cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers ont annoncé vendredi soutenir le projet de loi santé de la ministre Marisol Touraine, à la veille de la grande manifestation de médecins libéraux prévue dimanche contre le texte. "Les intersyndicales de praticiens hospitaliers sont favorables à une loi de santé nécessaire pour l'hôpital et la santé publique", indiquent dans un communiqué commun Avenir hospitalier (AH), la Coordination médicale hospitalière (CMH), la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), et le Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes, biologistes et pharmaciens des Hôpitaux Publics (SNAM-HP).
"Les plus hautes autorités de l'Etat s'étaient engagées solennellement et à plusieurs reprises à réformer certaines dispositions de la loi HPST (votée en 2009) qui ont lourdement déstabilisé l'hôpital public et disqualifié la place des soignants", estiment-elles encore. "Cet engagement, ainsi que le retour au secteur public hospitalier, ont engendré un vif espoir auprès du corps médical hospitalier". La réforme de Marisol Touraine instaure en effet un service public hospitalier rénové, label dont pourront bénéficier les établissements à condition de remplir certains critères, comme l'absence de dépassements d'honoraires... Les intersyndicales se disent également favorables à "la création des Groupements hospitaliers de territoire (GHT), nécessaires au maintien d'une offre de soin hospitalière de qualité".
Dans un communiqué séparé, Avenir hospitalier et la CPH vont encore plus loin dans la distance avec les médecins libéraux. Ces deux organisations expliquent pourquoi elles "n'appellent pas à manifester dimanche", estimant notamment qu'il s'agit d'"une loi de santé publique, avec beaucoup d'éléments positifs (...) masqués par quelques autres (...) en particulier la généralisation du tiers-payant". "Son retrait pur et simple ou son report aux calendes grecques porteraient un préjudice considérable à l'hôpital public et à la santé de nos concitoyens", martèlent-elles.
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