La CSMF est bien décidée à faire du bruit en ce début d'année pour être sûre de se faire entendre des pouvoirs publics. Le syndicat de Jean-Paul Ortiz appelle en effet cette semaine l'ensemble des médecins à "la désobéissance tarifaire" en augmentant le tarif de la consultation et en pratiquant des dépassements d'honoraires. Le chef de file de la CSMF meure néanmoins prudent dans sa consigne en soulignant que ces dépassements ne se ront pas systématiques et en appelant ses confrères à les appliquer "en fonction du contenu et des actes". En ligne de mire, le C à 30 euros que réclame désormais la Conf'.
De son côté, la branche généraliste de la CSMF a appellé lundi les professionnels à augmenter de deux euros le prix de leur consultation, à quelques semaines du début des négociations avec l'Assurance maladie, portant le prix de la consultation de 23 à 25 euros. L'initiative de l'UNOF fait suite à la suite aux résultats d'une enquête lancée début décembre avec la FMF et qui interrogeait les médecins libéraux sur les actions qu'ils étaient prêts à faire en début d'année.
Jusque-là, seul MG France appelait les généralistes à prendre 25 euros la consultation. "Dans la quasi-totalité des cas, la mutuelle rembourse le dépassement d'honoraire aux patients", assure le Dr Claude Leicher, son président qui, en mai, avait été menacé de sanctions par sa caisse d'assurance maladie après avoir déjà appliqué cette hausse tarifaire.
Par ailleurs, dans un communiqué l'Unof incite également les médecins libéraux à refuser d'appliquer le tiers payant généralisé prévu dans la loi Santé, et à continuer la grève administrative (envoi de feuilles de soin au lieu d'utiliser la carte vitale).
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