Les médecins du centre de santé de Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, ont décidé de monter au front contre leur direction. En cause ? La procédure de licenciement ouverte contre Houda, responsable de l'accueil du centre. La salariée en poste depuis 2015 a déjà déposé une main courante pour harcèlement sexuel puis harcèlement moral contre son supérieur hiérarchique, elle est également en temps partiel thérapeutique pour une grave maladie contractée l’année dernière. D’après le quotidien Le Parisien, qui révèle l’affaire, elle était convoquée hier pour son licenciement.
Dans ce centre de santé, dépendant de la Caisse régionale d'assurance maladie (Cramif) et fréquenté par près de 800 patients par jour, la quarantaine de généralistes n’a pas hésité à se mobiliser, avec une pétition dans un premier temps. « On ne veut pas faire grève pour ne pas pénaliser nos patients qui sont d'un milieu défavorisé », soulignent les médecins au Parisien. Un médecin a saisi la direction générale de la Cramif, des courriers ont été envoyés à la direction du centre, et deux praticiens se sont également déplacés en personne. « On nous a répondu : "On n'intervient pas dans vos touchers rectaux, alors laissez-nous gérer". On est outrés, on a l'impression d'une vengeance personnelle, alors que c'est une personne qui travaille très bien au quotidien », estime l'un des généralistes.
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