C’est la première fois que l’Ordre des médecins inaugure ce nouveau mode de scrutin. Le prochain renouvellement du Conseil national concerne en effet la moitié de ses membres contre un tiers auparavant. Mais ce processus électoral qui doit s’achever le 13 juin prochain se fait dans la plus grande discrétion, puisque le Conseil national de l’Ordre se refuse à donner le moindre indice sur la liste des candidats. « En publiant aujourd’hui cette liste, alors que le scrutin est déjà ouvert, nous pourrions involontairement favoriser un candidat plutôt qu’un autre », nous a-t-on objecté les jours derniers. En attendant les résultats, jeudi prochain, le Cnom se borne donc à mettre à disposition la liste des 27 sièges concernés par cette élection. La moitié était détenue par des généralistes.
Selon nos informations, six médecins ne se représenteraient pas, la plupart parmi les plus âgés du conseil. Ainsi, dans la région Aquitaine, le Dr Michel Fillol laisserait sa place, tout comme le Dr Jean Lebrat en Franche-Comté. En Lorraine, en Poitou-Charentes, dans le Val d’Oise et en Guadeloupe, les candidats sortant ne devraient pas renouveler leur candidature non plus. Dans certaines régions, plusieurs candidats sont en lice, comme en PACA par exemple. Dans d’autres, le renouvellement n’est a priori qu’une formalité. C’est le cas en Midi-Pyrénées où le Pr Stéphane Oustric, généraliste à Toulouse est seul candidat à sa propre succession.
La présidence se jouera fin juin
Cette élection concerne aussi très directement le président actuel de l’Ordre. Elu dans les Hauts-de-Seine, il fait en effet partie des 27 conseillers régionaux soumis à réélection cette année. Au plan local, sa réélection ne semble pas poser de problème, puisqu’il est seul candidat dans sa circonscription. La suite pourrait évidemment réserver plus de surprises, encore qu’il soit, comme à l’accoutumée, difficile de prédire si le renouvellement du bureau amènera un changement à la tête de l’Ordre le 27 juin prochain. Le président actuel n’a, pour sa part, rien dévoilé de ses intentions, même si l’on n’imagine pas qu’il soit candidat dans les Hauts-de-Seine, sans briguer ensuite un renouvellement de son mandat de président.
De même, aucune candidature concurrente n’a été enregistrée pour l’heure pour la présidence de l’Ordre. Mais on ne peut jurer de rien. Dans ce cas de figure, cette échéance du 27 juin se transformerait alors en test pour Michel Legmann. On se souvient que l’année dernière à la même époque, une ambiance de fronde (autour de la liberté d’installation) dans les conseils départementaux avait conduit le président à convoquer une Assemblée générale extraordinaire pour calmer les esprits. Un an après, les conditions de l’élection du président fin juin seront de toute façon l’occasion de vérifier si la sérénité est revenue de façon durable au sein du Cnom.
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