Alors que plusieurs milliers de travailleurs hospitaliers manifestaient aujourd'hui pour dénoncer leurs conditions de travail, Marine Le Pen (FN) et Jean-Luc Mélenchon ("La France insoumise") ont affirmé qu'ils renforceraient le personnel hospitalier une fois à l'Élysée. Dans un communiqué, la candidate du Front national s'est engagée à "augmenter le nombre de titulaires" de la fonction publique hospitalière et à "revaloriser leur traitement, notamment en prenant en compte la pénibilité des métiers de la santé". Toutefois, la candidate d'extrême droite ne chiffre pas cette hausse dans son programme publié sur internet. Elle propose aussi de "remettre à plat" la tarification hospitalière à l’activité pour ne pas suivre "une logique comptable dans des établissements où seul le bien-être des patients devrait avoir droit de cité".
De son côté, Jean-Luc Mélenchon aussi met un point d'honneur à redonner des moyens à l'hôpital public. Le candidat de "La France insoumise", présent dans le cortège de la manifestation parisienne ce mardi, confirme dans son "livret santé" publié hier sur son site "le recrutement de 62 500 soignants et médecins à l’hôpital". Sur sa chaîne YouTube, Jean-Luc Mélenchon précise que 10 000 médecins seront recrutés tout au long du quinquennat, pour 52 500 soignants. Le tout, pour un investissement total de 3 milliards d'euros sur 5 ans. Enfin, le candidat de la gauche de la gauche propose "la sortie du "tout T2A" et de la politique du chiffre qui met les établissements hospitaliers en situation de conflits d’intérêt avec la Sécurité sociale". La T2A serait alors "réservée aux actes techniques, standardisés et programmés tandis que les spécialités ayant à traiter des maladies chroniques seront financées par la dotation globale".
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