Après les avoir menacés de licenciement, puis brièvement incarcérés leurs leaders, les autorités kényanes ont annoncé mercredi leur intention de faire appel à des médecins étrangers pour remplacer leurs homologues kényans en grève depuis trois mois.
Peter Munya, le président du Conseil des gouverneurs, qui rassemble les gouverneurs des 47 comtés du Kenya, a en effet indiqué mercredi que le gouvernement "travaillait sur des mesures alternatives pour ramener le secteur de la Santé où il était (avant la grève) en cherchant des services où ils sont disponibles, sur le continent ou en dehors". "Nous avons décidé que les docteurs qui n'ont pas repris le travail doivent se considérer comme étant licenciés", a-t-il ajouté.
Furieux, le président kényan Uhuru Kenyatta s'en était violemment pris mardi aux quelque 5.000 médecins des hôpitaux publics, qui observent une grève depuis le 5 décembre pour réclamer une hausse de leurs salaires et de meilleures conditions de travail, les accusant de recourir au "chantage". "Nous ne céderons pas devant les menaces et les intimidations", avait-il déclaré. "Est-ce que ces docteurs pensent que nous sommes si stupides? Nous vous avons offert de meilleurs salaires que ceux des hôpitaux privés".
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