Trois ans de prison requis contre un ancien pédiatre pour agressions sexuelles sur mineures

Publié le 17/06/2015

Cinq ans de prison dont trois fermes ont été requis contre un ancien pédiatre, dont le procès vient de s’achever à Angers. L’ancien praticien aujourd’hui âgé de 83 ans, est accusé d’agressions sexuelles sur des jeunes filles mineures. Les faits qui remontent au début des années 1960 et des années 1990, ont été révélés par 14 jeunes femmes, qui lors de l’enquête avaient expliqué avoir été victimes d’attouchements, étant à cette époque là, enfants ou adolescentes.

Pour la majorité d’entre elles, les faits étant prescrits, l’ancien pédiatre comparaissait donc pour des faits d’agressions sexuelles sur quatre mineures de moins de 15 ans. C’est la plainte d’une femme de 34 ans, en 2012, qui avait ouvert une enquête judiciaire, se disant victimes d’attouchements de 1987 à 1992. Les faits se seraient produits, selon elle, dans le cabinet du médecin et en l’absence des parents : "je me rappelle précisément la fermeture de cette porte et le fait que j’allais passer un mauvais moment. J’ai encore le son de sa voix" expliquait t-elle à la barre lundi soir.

La même année, deux autres jeunes femmes venaient dénoncer des faits similaires, avec tentatives de viol, alors qu’elles avaient moins de 10 ans. Un dernier chef d’accusation qui finalement pas été retenu contre le praticien. D’autres témoignages allant dans le même sens, ont ensuite été enregistrés courant 2013. L’une des victimes présente à la barre, racontait avoir subi des agressions lors d’un examen pour un "eczéma pubien". Au médecin prévenu qu’il lui expliquait que "ça n’existe pas", elle a rétorqué : "c’est écrit sur le carnet de santé que vous avez signé".

Le médecin, aujourd’hui retraité a de son côté toujours contesté les faits mettant en avant "de nombreux trous de mémoire" tout en évoquant une incapacité matérielle de se retrouver isolé avec ses patientes. Il avance également "le caractère infondé" de certains gestes médicaux qui lui sont reprochés. Le péditatre sera fixé sur sonsort le 13 août prochain, puisque le jugement a été mis en délibéré jusqu’à cette date.


Source : lequotidiendumedecin.fr