Visé par une plainte du Conseil national de l'Ordre des médecins en 2021, le Dr Louis Fouché a été condamné le 13 novembre par la chambre disciplinaire de l'Ordre régional des médecins de Paca-Corse à trois mois d’interdiction d’exercer la médecine. Ce médecin anesthésiste-réanimateur marseillais s’était élevé pendant la crise du Covid-19 contre le port généralisé du masque et les vaccins à ARN-messager. Il avait également défendu l’usage de l’hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid-19.
Le Cnom lui reprochait en effet d'« avoir tenu dans la presse des propos en contradiction avec les recommandations sanitaires prescrites pour lutter contre la pandémie de Covid-19 », d'avoir « fait la promotion de traitements non éprouvés pour lutter contre ce virus », d'avoir porté « des accusations à l’encontre d’autres médecins » et de s’être abstenu « de s’opposer à l’utilisation de son interview dans la vidéo Hold-Up ». Sorti en novembre 2020, ce film entendait dénoncer une manipulation mondiale autour du Covid-19, avec des affirmations complotistes et erronées.
Le juge disciplinaire a retenu plusieurs griefs. Il a par exemple estimé que la participation du Dr Louis Fouché à Hold-Up ainsi que certains de ses propos reprochant à des médecins de vacciner avec les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 étaient contraires au respect du code de la Santé publique. Le médecin a manqué « de retenue et de prudence » dans plusieurs vidéos d’entretiens accordés à des médias ou réseaux sociaux. Il a par exemple considéré que l’action des autorités relèverait d’une « narration gouvernementale de la peur » et d’une « tyrannie technosanitariste ».
Liberté d'expression
Le Dr Fouché a notamment déclaré que les chiffres relatifs à la surmortalité due au Covid-19 seraient « faux » et que son engagement dans le collectif « RéinfoCovid » était destiné à lutter contre « déferlement totalitaire actuel ». En faisant ce type de déclarations, le spécialiste s'était alors « écarté de son obligation de se mettre au service de la collectivité dans le cadre de l’action sanitaire poursuivie alors par les pouvoirs publics pour lutter contre l’épidémie. », a rapporté le journal 20 minutes.
Interrogé sur Sud Radio le 15 novembre, le médecin a dénoncé des griefs infondés et une plainte « initiée en représailles de sa liberté d’expression ». Le praticien a aussi annoncé son intention de faire appel.
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