Le médecin anesthésiste de Besançon soupçonné de sept empoisonnements dans deux cliniques, dont deux mortels, a été laissé libre mais sous contrôle judiciaire. Mercredi, les juges de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Besançon n'ont pas suivi la demande d'incarcération présentée par le parquet général. Mais ils ont porté le montant de la caution de 60 000 à 100 000 euros.
Le praticien âgé de 45 ans s'est présenté mercredi matin devant ses juges en clamant une nouvelle fois son innocence. La décision de le laisser libre est "justifiée" a estimé son avocat Me Randall Schwerdorffer, selon lequel "il y a de vraies faiblesses en termes de charges pesant contre lui". Le président de la chambre de l'instruction, Gilles Raguin, avait décidé de la publicité restreinte des débats, sur demande de l'avocate générale qui souhaitait éviter que des "éléments couverts par le secret de l'instruction" ne soient évoqués devant la presse.
Après sa mise en examen pour "empoisonnement avec préméditation", le 6 mars, le praticien avait été laissé libre sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention. Le parquet estimait au contraire nécessaire son incarcération pour "permettre à l'enquête de se poursuivre sans pression et avec sérénité".
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