Les responsables de l'UFML (Union Française pour une Médecine Libre) ont tous motifs de pavoiser. Non seulement Catherine Lemorton, leur ennemi intime, a été éliminée sèchement dès le premier tour des législatives en Haute-Garonne, mais elle vient aussi de perdre le procès qu'elle avait intenté à leur président, le généraliste Jérôme Marty et à deux autres responsables syndicaux, les chirurgiens Xavier Gouyou-Beauchamp et Philippe Cuq.
L'affaire remonte à 2014, lors d'une émission de radio à laquelle intervenait la bouillante présidente de la Commission des Affaires Sociales de l'Assemblée Nationale. Concernant l'Aide Médicale d'Etat, ses propos peu amènes à l'égard de certains médecins libéraux avaient amené les trois médecins à l'attaquer devant l'Ordre des pharmaciens, sa profession, appelant en même temps leurs confrères à se joindre à eux, via une lettre type. La députée pharmacienne ripostait alors en attaquant les trois leaders syndicaux en diffamation.
C'est ce procès qu'elle vient donc de perdre. À la grande satisfaction du président de l'UFML : "Le juge a donné raison à l'ufml et à tous les soignants qui s'étaient sentis blessés par les propos de Catherine Lemorton," se réjouit-il. Et le Dr Marty, qui a obtenu aussi un euro de dommage et intérêts, de s'interroger : "Mme Lemorton fera-t-elle appel ? À cette heure-là nous ne le savons pas. Nous lui conseillons de ne pas ajouter le ridicule à la honte…"
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