Il y a près de deux ans, le Conseil national de l’Ordre des médecins avait examiné une série de plaintes ou de signalements visant des médecins, pour des faits ou propos tenus publiquement sur la pandémie de coronavirus. Il avait décidé de saisir les chambres disciplinaires de première instance de plaintes, ou de s'associer à une plainte en cours à l'égard de six médecins, dont l'infectiologue Christian Perronne, alors chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
La plainte déposée en décembre 2020 vient d’être rejetée en première instance par la chambre disciplinaire du conseil régional d'Île-de-France.
« La plainte du Conseil national de l'Ordre des médecins est rejetée », a tranché la chambre dans une décision rendue publique vendredi 21 octobre. Dans sa plainte le Cnom dénonçait des « propos outranciers contraires à tout principe de dignité », ainsi qu'à « plusieurs règles de la déontologie médicale », et accusait le Pr Perronne d'avoir « fait courir un risque injustifié » aux patients par sa défense de l'hydroxychloroquine.
Des arguments balayés par la chambre disciplinaire, qui a estimé que les prises de position du Pr Perronne « n'ont pas mis en danger l'action entreprise par les pouvoirs publics », ni promu « un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé ».
Affirmant que ce « spécialiste internationalement reconnu » était « légitime » à s'exprimer sur le sujet et « en avait même l'obligation », l'instance souligne que le mis en cause n'a pas « appelé à la violence, ou incité à la haine, ou eu un discours "antivax" » et qu'il n'a pas non plus « gravement mis en cause des confrères ».
(avec AFP)
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