L’affaire fait grand bruit à Romilly-sur-Seine, une petite commune située dans l’Aube. Le 2 juillet 2025, le parquet du tribunal de Troyes ouvrait une information judiciaire contre un médecin généraliste libéral exerçant dans cette ville « pour des faits d’agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions, agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans et outrage sexiste par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions », indique le communiqué. Le praticien âgé de 47 ans a ensuite été mis en examen le 7 juillet et placé sous contrôle judiciaire après sa première comparution devant le juge d’instruction pour ces faits incriminés.
L’ouverture de l’instruction judiciaire faisait suite à une enquête menée depuis avril 2025 par la brigade de gendarmerie de Romilly-sur-Seine qui « a d'ores et déjà permis l'identification de 20 victimes ». Depuis le 7 juillet, le médecin mis en cause ne peut plus exercer d’activité médicale. Le conseil de l’Ordre des médecins a, de son côté, prononcé sa suspension, dans l’attente de l’issue de la procédure en cours. Pour l’heure, l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuelles victimes supplémentaires.
Cette affaire survient quelques semaines après la condamnation à vingt ans de réclusion criminelle de Joël Le Scouarnec, ex-chirurgien reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles sur 299 patients, souvent mineurs.
Interrogé par Le Quotidien dans la foulée de son élection, le nouveau président du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), le Pr Stéphane Oustric, a indiqué que l’institution serait proactive sur le plan disciplinaire et pénal dans ce type d’affaires. « Il n’y aura plus aucune complaisance ou inertie ordinale », a promis le président de l’Ordre des médecins.
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