Evolution des pratiques cliniques

ROSP : jusqu'où faut-il aller? 

Par
Publié le 17/06/2019
Article réservé aux abonnés
aubert

aubert
Crédit photo : DR

À l'occasion d'un débat sur la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), Jean-Marc Aubert, pilote de la task force sur le financement et la régulation, a insisté sur l'intérêt de déployer le plus possible cet outil forfaitaire qui participe à l'amélioration des pratiques médicales et au « basculement » d'une part du financement à l'acte vers un paiement forfaitaire à la qualité, voulu par le gouvernement d'ici à 2022.

Selon le patron de la DREES (ministère), la ROSP doit être étendue « progressivement » à l'ensemble des spécialités dans le cadre conventionnel mais aussi dans les établissements de santé. « À l'hôpital, on ne sait pas encore si on l'étend aux professionnels ou aux structures. Ce sera l'un des sujets de débat lors du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) », examiné cet automne au Parlement, a-t-il déclaré.

Cette évolution implique une modification des indicateurs de qualité. Faut-il davantage prendre en compte la dimension pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle de l'exercice médical ? Faut-il développer le volet prévention ? « Il n'y a pas d'indicateurs parfaits, assure Jean-Marc Aubert. Ce qui est mauvais, c'est d'avoir les mêmes trop longtemps ». La ROSP pourra-t-elle aussi s'appuyer sur des indicateurs définis par les patients ? Oui, selon le polytechnicien. « Nous espérons que la Haute autorité de santé (HAS) va nous aider à travailler là-dessus », dit-il.

En 2018, la ROSP a rapporté 4 915 euros par généraliste, 2 146 euros par cardiologue et 1 405 euros par gastroentérologue. Les endocrinologues sont les prochains sur la liste.

 

 

L.T.

Source : Le Quotidien du médecin: 9758