A la suite de son comité directeur ce week-end, le syndicat MG France appelle ses troupes à rejoindre la grève du vendredi 13 octobre, lancée mi-juin par quatre syndicats de médecins libéraux (SML, UFML-S, FMF, et Avenir-spé-Le-Bloc). Toutefois, pas question pour l'heure d'en faire un mouvement « illimité », comme l'envisagent d'autres organisations. « Mais si rien ne se passe après le 1er novembre (entrée en vigueur du réglement arbitral, NDLR), je n'arriverai pas à empêcher un mouvement dur », prévient la Dr Agnès Giannotti, présidente du syndicat de généralistes, jointe ce lundi par Le Quotidien.
Huit mois après l'échec des négociations conventionnelles, la publication du règlement arbitral puis le changement de ministre de la Santé, MG France ne cache pas son impatience. « Pour l’instant, il ne se passe rien, constate la Dr Giannotti. La lettre de cadrage est toujours en attente ». Comme la CSMF, le syndicat a rencontré la semaine dernière le nouveau ministre de la Santé. « La réunion était cordiale. L'écoute était favorable mais cela ne suffit pas. On attend des actes concrets qui correspondent à nos demandes et aux besoins de la population », dit-elle.
Mise à niveau par rapport à l'inflation
Lors de cette réunion, la généraliste parisienne a demandé de nouveau à Aurélien Rousseau de prendre « des mesures efficaces pour soutenir la médecine générale traitante ». Face à une démographie médicale en grande souffrance, ce « choc d'attractivité » doit permettre à la fois aux jeunes de s'installer et aux préretraités de ne pas déplaquer de façon prématurée. De fait, la revalorisation de la consultation de base est une condition sine qua non.
MG France réclame une hausse du tarif de référence à 30 euros, contre 25 euros actuellement (et 26,50 euros le 1er novembre actés dans le règlement arbitral). « Cela représente une enveloppe de 875 millions d'euros pour l'Assurance-maladie en partant de l'acte à 26,50 euros, qui correspond à une mise à niveau par rapport à l'inflation », calcule la Dr Giannotti. Elle n'oublie pas d'autres revalorisations « pour reconnaître le rôle spécifique du médecin généraliste traitant » comme la consultation longue pour les patients complexes, le forfait patientèle (FPMT) ou encore les visites à domicile.
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