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Pénurie de carburant : Ordre, syndicats et URPS inquiets

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Publié le 10/10/2022
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Tandis que les Français peinent à trouver de l’essence, les professionnels de santé, dont les généralistes, craignent d’être impactés eux aussi dans leur exercice. Leurs représentants demandent au gouvernement d’agir.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Les médecins sont inquiets : la pénurie de carburant pourrait induire une perte de chance des patients. L’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins Île-de-France a exprimé dans un communiqué daté du 7 octobre sa préoccupation quant aux « pénuries d’essence qui impactent l’activité des médecins et demande la mise en place d’un accès prioritaire pour les médecins dans les stations-service ». Car « les difficultés en approvisionnement en carburant dans la région Île-de-France impactent l’activité des médecins qui utilisent leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail ou se déplacent pour voir leurs patients à domicile. »

Ainsi, l’URPS demande « au préfet de la zone défense de la région Île-de-France la mise en place d’un accès prioritaire des professionnels de santé aux stations-service réservées au fonctionnement des services publics, comme c’est le cas dans les Hauts-de-France, sur présentation d’une carte professionnelle ou caducée. »

L’Ordre s’en mêle

Dans un tweet lundi 10 octobre, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a lui aussi demandé une priorité pour les professionnels de santé. « Dans les territoires où l’accès aux carburants est difficile, l’Ordre souhaite la généralisation d’un accès prioritaire des carburants aux professionnels de santé pour qu’ils puissent répondre à leur mission de soins, et leur apporte son soutien. »

Le gouvernement a commenté la situation lundi 10 octobre. Sur France Inter, le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gabriel Attal, a reconnu « un week-end de galère pour des millions d’automobilistes, qui ont eu le plus grand mal à trouver de l’essence ». Il s’est dit « bien conscient des grandes difficultés » et a promis que le gouvernement mettait « tout » en œuvre « pour que cette situation puisse s’améliorer et se régler dans le courant de la semaine ».

Plus tard dans la journée, le mouvement de grève pour les salaires chez TotalEnergies a été reconduit jusqu’à mardi 11 octobre et étendu à une quinzaine de stations-service autoroutières. Le mouvement a été reconduit à la raffinerie de Normandie, près du Havre, dans le dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque et à la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône).

Un DGS-Urgent pour informer les professionnels ?

Le président de l’UFML-S Dr Jérôme Marty rapporte lui aussi « de plus en plus de retours sur le terrain de professionnels de santé qui ne trouvent pas de station essence… » Le généraliste demande donc « un DGS-Urgent pour que région par région, les professionnels sachent dans quelle station-service ils peuvent se rendre, avec une mise à jour quotidienne ». Pour lui, « on pourrait imaginer une communication globale comme pendant la crise Covid-19. Dire aux médecins "appelez la préfecture", ce n’est pas comprendre qu’ils n’ont pas le temps de le faire. C’est au ministère de faire le job et d'informer ! »


Source : lequotidiendumedecin.fr