C'est un quinquagénaire qui a signé seul le week-end dernier d'une des plus violentes actions anti-IVG aux USA. L'homme, un blanc de 57 ans, s'était introduit vendredi dans un centre de la grande organisation américaine de planning familial Planned Parenthood, à Colorado Springs (ouest), avant d'ouvrir le feu durant des heures, tuant un policier et deux de ses concitoyens et faisant neuf blessés légers.
Les enquêteurs américains cherchaient à déterminer le mobile du tireur, Robert Lewis Dear, qui a été arrêté après plus de cinq heures d'échanges de tirs. Incarcéré dans un centre de détention du comté d'El Paso (Colorado). Il devrait comparaître devant la justice dès lundi, selon le New York Times.
Mais la présidente de Planned Parenthood pour le secteur des montagnes Rocheuses, Vicki Cowart, a affirmé que "des témoins confirment" que le tireur "était mû par son opposition à l'avortement légal". "Il s'agit d'un acte de violence effroyable à l'encontre de l'accès aux soins, visant à terroriser des professionnels de santé qualifiés et dévoués", a-t-elle ajouté.
Les quelque 700 centres de Planned Parenthood, une organisation à but non lucratif qui reçoit des fonds publics, fournissent des services gynécologiques à un grand nombre de femmes: examens préventifs, contraception, interruptions volontaires de grossesse (IVG). La pratique de l'IVG en fait régulièrement des cibles de manifestations voire d'agressions pour les opposants farouches à l'avortement.
Sans attendre les conclusions de l'enquête, Barack Obama avait dès samedi matin dénoncé une nouvelle fois "la facilité d'accès aux armes de guerre" dans son pays. "Nous devons faire quelque chose (...). Ca suffit", a tonné le président américain, alors que l'homme possédait "une arme d'assaut".
Selon la police, 24 personnes - qui se sont retrouvées otages à un moment donné - ont été évacuées saines et sauves du centre. Quelque 300 autres personnes s'étaient calfeutrées dans des commerces environnants.
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