Et de quatre, pour le DG de la Cnam ! Réuni en assemblée générale ce vendredi pour se prononcer sur le projet de convention médicale de l’Assurance-maladie, le Syndicat des médecins libéraux (SML) indique s’être prononcé « pour entrer dans la convention », et ce « afin de ne pas la voir disparaître au détriment des patients ».
Après quatre heures de discussions « intenses », « c’est un vote de responsabilité », confie sa présidente, la Dr Sophie Bauer, au Quotidien. Mais le vote a été massif : le SML a accepté de parapher cette convention à « plus de 90 % des voix » afin de « continuer à faire évoluer le texte par des avenants en faveur de tous les médecins libéraux quel que soit leur mode d’exercice et leur spécialité », justifie la présidente du syndicat.
C à 50 euros et secteur 2 devant les parlementaires
Mais le SML ne lâche pas ses totems pour autant. Il estime toujours que ses exigences de revalorisation – en l’occurrence le C à 50 euros et l’accès au secteur 2 pour tous – sont seuls capables de créer un choc d’attractivité suffisant pour susciter l’installation des jeunes médecins. Et de ce point de vue, le compte n’y est pas. Le syndicat ajoute qu’au fil des « âpres négociations » avec la Cnam, il a acquis la conviction que ces deux dossiers se négocient auprès des ministères et parlementaires.
Avec le vote positif du SML, ce sont désormais au moins quatre syndicats représentatifs (CSMF, MG France, SML, et FMF) qui se rendront à la séance de signature programmée le mardi 4 juin au siège de la Cnam. De fait, ces quatre paraphes suffisent à valider le texte conventionnel définitivement, avec plus de 30 % des suffrages dans chaque collège.
L'UFML-S s'est prononcé contre la convention, dénonçant entre autres une « caporalisation des médecins libéraux, aux exercices fléchés, encadrés, mesurés, normés ». Reste à connaître le verdict de l’union syndicale Avenir Spé-Le Bloc, attendu lundi 3 juin.
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