Les généralistes perdraient « des centaines voire des milliers d'euros », chaque année en n'utilisant pas ou mal la cotation des actes. Le constat est formulé par le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Dr Jean-Paul Ortiz.
Ce sujet sera le thème central de l'émission Planète Médecins diffusé ce mercredi à 19h30 sur Fréquence M. « On s'est rendu compte que certaines cotations possibles ne sont pas ou mal utilisées par les médecins », certifie le Dr Ortiz, qui prendra part au débat. Il cite notamment l'exemple de l'ancienne cotation CALD, qui s'élevait à 26 euros pour une consultation annuelle longue pour les patients en ALD. « Mise en place il y a une dizaine d'années, elle a été supprimée car pas assez utilisée. Elle n'était cotée que 300 000 fois par an sur la France entière », ajoute le néphrologue.
Manque d'informations
La dynamique serait aussi un peu lente au démarrage pour les nouvelles consultations complexes à 46 euros et très complexes à 60 euros, entrées en vigueur le 1er novembre dernier. « Les généralistes manquent d'informations sur ces nouvelles consultations et la cotation est trop compliquée », estime Jean-Paul Ortiz.
Lors de l'émission, le Dr Jean-Pierre Binon, cardiologue à Desertines (Allier) et le Dr Alain Leclerc, généraliste à Limeil-Brévannes (Val de Marne), feront le point sur l’évolution de la nomenclature et expliqueront comment l’utiliser au mieux.
Le sujet, souvent complexe, est d'ailleurs l'objet de nombreuses sessions de développement professionnel continu (DPC).
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique