Selon nos informations, parmi les douze personnalités qui plancheront au côté du Pr Uzan figurent en effet des jeunes médecins (ANEMF, ISNI, ISNAR-IMG), les représentants des universités (CPU), les présidents de la HAS, du Haut conseil du DPC, des CME de CHU, de l'Ordre, des collèges professionnels (CMG et FSM), un doyen, et même des usagers... mais pas un représentant de syndicat de médecins libéraux seniors.

Le SML et la CSMF s'en sont émus ce vendredi. Le SML se demande « ce que l'on cherche à dissimuler aux médecins ». « S'agit-il d'un couac ou d'une volonté délibérée du gouvernement d'écarter les syndicats médicaux représentatifs des concertations au profit d'autres interlocuteurs ? », s'interroge l'organisation du Dr Philippe Vermesch. 

La CSMF demande aussi au gouvernement de « rectifier le tir au plus vite »« Un processus de recertification doit aussi reposer sur la pratique quotidienne, en articulation avec ceux qui font de la médecine tous les jours, à savoir les médecins libéraux », clame l'organisation présidée par le Dr Jean-Paul Ortiz.

De larges auditions à venir

Le choix d'intégrer les associations d'étudiants et d'internes plutôt que les médecins installés s'expliquerait par le fait que la recertification concernera prioritairement les médecins ayant suivi le nouveau 3e cycle. « La recertification sera mise en place en 2019-2010 et s'appliquera plutôt pour nous, futurs médecins, explique Maxence Pithon, président de lntersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG). Les praticiens déjà installés ne seront pas concernés par l'obligation mais pourront suivre la procédure s'ils le souhaitent. »

Joint par le Généraliste, le Pr Serge Uzan confirme : « Les médecins en exercice pourront se porter volontaires pour être recertifiés. » Les syndicats seniors ne seront pas oubliés pour autant, assure-t-il. « Le comité de pilotage ne pouvait pas accueillir 80 personnes. Nous procéderons à l'audition de tous les syndicats de médecins, nous avons un peu de temps », conclut le doyen honoraire.