Vos patients feraient-ils de bons médecins ? Pas vraiment, à en croire une étude* menée par 360 medics, éditeur de logiciels et applications en santé. Ses résultats révèlent que lorsque les Français s'autodiagnostiquent, ils se trompent dans la majorité des cas.
6,6 % des quelque 300 professionnels de santé répondants (dont 161 médecins) estiment même que les autodiagnostics ne sont jamais corrects. 38,6 % des sondés considèrent qu'ils le sont « rarement » et 46,5 % qu’ils le sont « peu souvent ».
Seuls 2 % des professionnels de santé interrogés estiment que ces diagnostics des patients sont « fréquemment » les bons, et 6,3 % « souvent ».
Huit professionnels sur dix régulièrement confrontés à l’autodiagnostic
L’enquête souligne également qu’aucun médecin n’est épargné. Ainsi, 99 % des praticiens sondés confient avoir affaire à des patients s’autodiagnostiquant. Dans huit cas sur dix, cela est même régulier. Dans le détail, 60,4 % des professionnels interrogés disent recevoir « souvent » des patients ayant fait leur propre diagnostic et/ou pratiquant l'automédication, et 22,4 % « fréquemment ».
Pour Grégoire Pigné, cofondateur de 360 medics, cette étude « met en exergue l’expertise incontournable des professionnels de la santé ». « Malgré la multiplication des sources d’informations médicales sur Internet, ces dernières ne peuvent se substituer à l’expertise des soignants. Le savoir-faire de ces derniers demeure indispensable, voire incontournable ; a fortiori vu le nombre de sites qui induisent les patients en erreur », conclut-il.
*Étude menée du 2 au 12 août auprès d’un échantillon de 303 professionnels de santé (161 médecins)
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