En cette dernière année du cycle triennal de formation, peu de généralistes s'inscrivent dans des actions de développement professionnel continu (DPC). L'ANDPC avait publié son rapport d'activité cet été, pour Le Généraliste, elle fait un point spécifique pour les omnipraticiens.
Au 30 juin 2022, 23 643 médecins généralistes se sont engagés dans une action de DPC. Il s’agit d’une baisse de 1,4 % par rapport à l’année dernière. Niveau inscriptions : 46 054 omnipraticiens se sont inscrits en 2022, soit une baisse de 2,8 % par rapport à 2021. Ces médecins généralistes engagés représentent 72,9 % des médecins, toutes spécialistes confondues.
En juin 2021, le Collège de la médecine générale (CMG) avait estimé que trop peu de généralistes étaient engagés dans le parcours de formation. Depuis le 1er janvier, les remplaçants, ne pouvant plus s'inscrire à des actions de DPC, ne sont plus comptabilisés dans ces chiffres.
Maigre éclaircie : les inscriptions dans des actions pluriprofessionnelles ont augmenté de 4,4 % par rapport à fin juin 2021 ; passant de 6 965 à 7 269 (soit 15,8 % des actions totales). En revanche, celles relatives aux inscriptions monoprofessionnelles ont diminué de 4,1 % sur un an ; passant de 40 432 à 38 785 (soit 84,2 % du total des actions).
Des changements de format et de pratiques
Autre enseignement de ces nouveaux chiffres : la part des inscriptions des médecins généralistes dans des actions de formation continue a baissé de 24,5 % par rapport à fin juin 2021, au profit des programmes intégrés (hausse de 95,7 %) et des évaluations des pratiques professionnelles (hausse de 103,7 %).
Le format évolue lui aussi. Au sujet des inscriptions : les classes virtuelles ont séduit plus de généralistes (1,6 % en 2021 à 6,4 % en 2022), à l’instar d’un modèle mixte (23,6 % à 28,2 %). Le non présentiel est passé de 59,2 % à 49,8 %, au profit du présentiel (10,7 % à 20,4 %).
Le DPC a pour objectifs le maintien et l’actualisation des connaissances et des compétences, ainsi que l’amélioration des pratiques. Il constitue une obligation pour tout professionnel de santé, quel que soit son mode ou secteur d’activité. Chaque professionnel de santé doit justifier, sur une période de trois ans, de son engagement dans une démarche de DPC comportant des actions d’analyse, d’évaluation et d’amélioration de ses pratiques et de gestion des risques.
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