Cinq mois après le lancement de Contact Covid, outil du traçage des cas contacts en France, la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam) dresse ce mardi un premier bilan, de son point de vue positif, du dispositif. Elle affirme ainsi que « plus de 550 000 patients diagnostiqués positifs à la Covid et plus de 1 500 000 cas contacts ont été contactés par téléphone » depuis le lancement du dispositif mi-mai.
Au total, 96 % des patients zéro appelés le sont « dans les 24 heures qui suivent la confirmation de leur diagnostic » et 81 % des personnes contacts sont également jointes « dans les 24 heures suivant la confirmation du diagnostic du patient zéro auquel elles sont rattachées », selon la Cnam. Celle-ci indique enfin être parvenue à joindre 95 % des patients positifs et 92 % des cas contacts la semaine passée.
MG France alerte sur l'inaccessibilité de certaines fiches
Malgré ces chiffres, le système reste encore perfectible selon le syndicat MG France, qui a alerté lundi sur les difficultés rencontrées par les médecins généralistes. En cause : certaines fiches de patients positifs au coronavirus, créées par les laboratoires d’analyse ou par les « brigades Covid » de l’Assurance maladie, sont verrouillées et donc inaccessibles pour les médecins de famille.
« Ce verrouillage des fiches Contact Covid ne sert à rien, (…) nous [empêche] de faire notre travail », regrette le syndicat. Avant de tacler : « Et on s’étonne que l’épidémie flambe ? ».
« À la base, c’est aux médecins généralistes de créer ces fiches, souligne le Dr Margot Bayart, première vice-présidente de MG France, jointe ce mardi par Le Généraliste. Mais à la limite, ils nous aident, on ne va pas se plaindre. En revanche, il faut que nous puissions accéder à ces fiches et être en capacité de les agrémenter. (…) On demande un contrat de confiance. »
Reconnaissant que la caisse faisait du « relativement bon boulot », la généraliste affirme que certaines personnes répondant à la définition de cas contacts passent entre les mailles du filet et ne sont pas appelées par la Caisse. D'où l'intérêt de permettre aux médecins d'ajouter de potentiels cas contacts aux fiches déjà créées, selon le Dr Bayart.
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