Selon une étude de la DREES publiée ce jeudi, 167 000 Françaises vivent dans un désert obstétrique. Ces femmes « résident dans une commune sous-dense en sages-femmes » et située « à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche », indique l'étude.
La France compte environ 13 000 communes considérées comme « sous-denses » en sages-femmes, parce qu'elles regroupent les 12,5 % de la population « ayant l'accessibilité la plus faible » à ces professionnelles de santé, précise le rapport de la Direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Ce qui correspond à « près de 8,3 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes âgées de 15 à 49 ans », dites « en âge de procréer ».
Des difficultés d'accès
En superposant cette carte avec celle des « personnes habitant à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche », il apparaît dans l'étude que « 1,5 % de la population rencontre ces deux difficultés, soit 968 000 personnes, dont 167 000 femmes en âge de procréer ». « Cette proportion s'élève à 5,4 % en retenant le seuil à 30 minutes », ajoute la DREES, qui souligne que le cumul « d'une faible accessibilité » aux sages-femmes et l'« éloignement » aux maternité peut entraîner « des difficultés de suivi de grossesse ».
Si les effectifs de sages-femmes ont augmenté de 3 % par an entre 1999 et 2017 – soit « plus vite que l'ensemble de la population » – en revanche, le nombre de maternités a diminué de près de 40 % en métropole entre 1996 et 2016, passant de plus de 800 à moins de 500. Et l'avenir de certaines, telles que les maternités de Creil, Mayenne, Thann, Altkirch (Haut-Rhin) ou Guingamp, reste bien incertain.
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