Baisse d'activité : sept syndicats réclament à la Cnam des indemnités pour les remplaçants

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Publié le 27/05/2020
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Pendant la crise épidémique liée au coronavirus, les médecins remplaçants ont, comme les praticiens installés, observé une importante baisse de leur activité. Pour autant, ils ne bénéficient pas de la plupart des aides financières mises en place pour accompagner les médecins libéraux pendant la crise. L'indemnité de compensation des charges mise en place par l'Assurance maladie ne concerne pas par exemple les médecins remplaçants. Une situation contre laquelle s'élèvent le syndicat des remplaçants ReAGJIR mais aussi les syndicats de médecins libéraux seniors CSMF, FMF et MG France, et les organisations d'internes Isni, Isnar-IMG et Jeunes médecins.

« Les réponses à apporter aux conséquences de la pandémie de Covid-19 doivent, être équivalentes pour tous les médecins libéraux ! », s'indignent les syndicats dans un communiqué commun diffusé ce mercredi. « La perte d'activité ne doit pas se transformer en cataclysme économique pour les confrères remplaçants, qui de surcroît ont répondu présent durant cette période de déstabilisation des cabinets médicaux », ajoutent-ils.

Éviter le cataclysme économique

Depuis plusieurs semaines, ReAGJIR avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur la situation financière fragile des remplaçants. Une enquête menée par le syndicat du Dr Laure Dominjon auprès de ses adhérents révélait que 92,4 % des remplaçants ont été impactés par la crise du Covid-19. Selon les répondants, ils auraient vu leur chiffre d’affaires (CA) diminuer de 41,4 % en mars et de 53,7 % en avril. En cause, notamment, les nombreux contrats annulés à cause du confinement.

Les syndicats demandent ainsi à l'Assurance maladie le même soutien financier que celui attribué aux médecins installés. « Cet accompagnement pourra se faire sur un mécanisme équivalent à celui proposé par la CNAM pour les médecins libéraux installés en tenant compte du chiffre d’affaires moyen des remplaçants constaté en 2019, de leur taux de charge et de leur perte d’activité », réclament-ils. 


Source : lequotidiendumedecin.fr