La Cour suprême des Etats-Unis a réaffirmé lundi avec force le droit des femmes à l'avortement. Cette décision majeure devrait freiner les velléités des anti-IVG, de plus en plus marquées outre-Atlantique. En l'espèce, la Cour suprême a jugé illégale une loi de 2013 au Texas qui impose aux cliniques pratiquant des avortements de posséder un plateau chirurgical digne d'un milieu hospitalier. Le même texte obligeant par ailleurs les médecins qui pratiquent des IVG à disposer d'un droit d'admission de leurs patientes dans un hôpital local.
"Nous estimons", a déclaré le juge progressiste Stephen Breyer, "qu'aucune de ces mesures n'offre des avantages médicaux suffisants pour justifier le fardeau qu'elles imposent". "Chacune dresse un obstacle superflu sur la voie d'accès à l'avortement, et chacune viole la Constitution fédérale", a-t-il poursuivi. La décision rendue par les sages dépasse très largement les frontières texanes. Elle est un signal négatif envers les multiples restrictions à l'avortement que de nombreux Etats conservateurs du pays entendent mettre en place.
La lecture du jugement a déclenché des scènes de liesse chez des centaines de militantes rassemblées à l'extérieur de l'édifice aux colonnes de marbre, sur la colline du Capitole à Washington. Barack Obama a confié dans un communiqué sa "satisfaction". "Chaque femme jouit d'un droit constitutionnel à faire ses propres choix en matière de procréation", a écrit le président américain. La décision de lundi "est une victoire pour les femmes du Texas et de toute l'Amérique. L'avortement en sécurité doit être un droit pas seulement sur le papier, mais en réalité", a commenté la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton. En revanche, l'arrêt de la haute cour représente un revers cinglant pour les "Pro Life".
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