C’est un changement de nom qui a valeur de mini-séisme sur l'échelle du syndicalisme en médecine libérale. Trente-deux ans après sa création, la branche généraliste de la CSMF abandonne son acronyme UNOF et se rebaptise « Les Généralistes ». « Le sigle n’était plus pertinent », avance Luc Duquesnel pour justifier cette nouvelle dénomination. Au-delà du nom, ce sont également les statuts qui ont été revus, les membres du bureau restant toutefois à leurs postes ; et le syndicat, plus que jamais, une branche de la CSMF.
De l’Union Nationale des Omnipraticiens Français à « Les Généralistes », la transformation passe aussi par un nouveau logo présentant ainsi l’organisation : « Le syndicat de tous les spécialistes en médecine générale ». Pour justifier cette révolution culturelle, son président explique que le terme omnipraticien était devenu "peu adapté à des médecins devenus spécialistes en médecine générale." Et le généraliste de Mayenne espère, aussi grâce à cette rénovation, gagner en lisibilité et attirer davantage les jeunes. L’initiative n’est pas sans rappeler celle d’un certain parti politique en mai 2015... Reste à savoir si elle suscitera autant de réactions. Et si l’on parlera, un jour, de LG-CSMF…
Mais pour l'heure, ce changement de nom n'a pas rendu son leader moins combatif puisque Luc Duquesnel a profité de cette rentrée syndicale pour évoquer une nouvelle fois de la nouvelle convention. Même non-signataire, il a tenu à souligner que les avancées de cette convention, pour les généralistes, avaient été obtenues grâce au travail des cinq syndicats. "La hiérarchisation des actes clinique c'est une idée à l'origine de la CSMF, reprise ensuite dans les propositions communes des syndicats" note-t-il par exemple.
Après avoir distribué les bons points, le leader des Généralistes-CSMF a s'est attardé sur les manques du texte; et d'expliquer pourquoi la convention ne préparait pas "l'avenir de la médecine libérale". Transformation de la MPA, pas de valorisation pour la visite médicale, l'exercice coordonné ou la consultation approfondie, trop peu de consultations qui rentrent dans les actes complexes, forfait structure insuffisant... Les motifs de griefs restent nombreux pour le syndicat qui compte dans l'immédiat défendre ses points de vue et notamment le "new deal" de la CSMF, non plus dans le cadre de la convention mais au niveau politique auprès des candidats à la présidentielle.
Toutefois le syndicat ne referme pas totalement la porte de la vie conventionnelle puisque légalement il devra prendre part aux négociations des avenants conventionnels et la signature de l'un d'entre eux, entraînerait signature de la convention. "Cela paraît peu probable pour ceux qui arrivent dans l'immédiat", assure Luc Duquesnel (avant le 31 décembre il sera ainsi question de la ROSP médecin traitant de l'enfant), "mais pour la suite on verra bien"...
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