Une prime conséquente entre en vigueur mercredi à Mayotte pour attirer des médecins au Centre hospitalier de Mayotte (CHM). Cette indemnité particulière d'exercice (IPE), d'un montant "égal à seize mois des émoluments de base", est corrélée à l'engagement d'exercer dans un établissement public de santé de l'île pour une "durée minimale de quatre années", selon le décret du ministère des Affaires sociales et de la Santé. L’indemnité est payable en quatre fois : au début de la 1ère année et à la fin des 2e, 3e et 4e années. Si le praticien cesse ses fonctions avant le terme des quatre ans, il sera tenu de rembourser les sommes déjà perçues, précise ce décret.
Mayotte est dans une situation préoccupante de désert médical avec environ 200 médecins pour 250.000 habitants. Le secteur libéral est indigent et l'hôpital se retrouve en première ligne, employant 70% des généralistes et 90% des spécialistes exerçant sur l'île. Et en raison d'un problème d'attractivité, le CHM doit régulièrement faire appel à des vacataires, qui sont alors mieux payés que les médecins exerçant toute l'année.
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