Les colonnes du Généraliste nous informent (via les données fournies par la CNAM) d’une meilleure rétribution par rapport à 2014 des praticiens grâce à la ROSP (Le Généraliste n° 2758, p. 10). Il ne faut pas oublier que celle-ci permet de rétribuer les praticiens suite à leur adhésion à de « bonnes pratiques ». En favorisant la prescription de génériques, d’un contrôle plus ciblé du diabète (ce qui évite des hospitalisations), le généraliste touche une « prime » proportionnelle à ses efforts.
Il est difficile d’avoir à l’esprit que ces indicateurs sont un des leviers de revalorisation des médecins, s’apparentant plutôt au principe des vases communicants : je réduis la force de vente des médicaments princeps et je distribue ces économies aux généralistes.
À côté de cette information, aucune mention concrète n’est faite sur la revalorisation des actes en médecine générale. Or, le directeur de la CNAM oublie que les généralistes prennent en charge un patient qui ne rentre pas forcément dans ces critères économiques. À ce titre, il est important de reconnaître la valeur de l’acte du praticien qui, contrairement à ce que peuvent distiller nos politiciens, doit rester la base de notre pratique. Bien entendu, ce manque d’écoute aboutit à une désaffection de la médecine libérale, et conduit les jeunes générations à se tourner vers des solutions plus attirantes (le fonctionnariat notamment).
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