La profession redoute depuis plusieurs semaines une baisse sensible du montant de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) en 2017, en raison de la refonte totale du système dans la dernière convention, avec l’introduction de 17 nouveaux indicateurs, du relèvement des objectifs déjà existants et d’anomalies dans la mesure de certains items.
À l'approche du versement de la Rosp 2017, attendu pour la fin avril, la FMF s'est alarmée d'une possible chute de 40 % de la prime et MG France a demandé ce mercredi à l'Assurance maladie de mettre en œuvre immédiatement la clause de sauvegarde. Cette disposition inscrite dans la convention garantit aux médecins de toucher au minimum 90 % du montant de la dernière ROSP pour ce premier cru nouvelle formule.
À quelques jours d'une commission paritaire nationale, la Cnam s'est employée ce mercredi à rassurer la profession. L'Assurance maladie a reconnu auprès du Quotidien du Médecin qu'il était « probable que [des indicateurs] soient en retrait par rapport à ceux de l’année précédente » (les calculs des résultats de la ROSP sont en cours de finalisation).
Mais pour ne pas pénaliser les praticiens, l'Assurance maladie se dit prête à activer la clause de sauvegarde.
« Il n’y aura pas de baisse de la rémunération globalement versée par l’Assurance-maladie, même si les résultats pourront varier individuellement pour chaque médecin au regard de ses résultats par rapport à la moyenne », a déclaré la CNAM.
La profession veut une réunion pour corriger les défauts
MG France a réclamé mercredi la réunion urgente d’un groupe de travail afin d’identifier les indicateurs posant problème et d'en corriger les défauts.
« La convention de 2016 a changé beaucoup d’indicateurs. Certains sont plus adaptés à la pratique mais ne sont pas forcément pertinents dans leur description », observe son président, le Dr Jacques Battistoni.
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