« Plus qu'un vote, il s'agit d'une contribution ! » C’est sous forme d’un sondage que les animateurs des « Ainsoumis » ont décidé de relancer la mobilisation. Un an après avoir fait déjà parler d’eux en organisant une grève suivie à 100% par les généralistes de l’Ain, les « Ainsoumis » ont cette fois la ROSP dans le collimateur. « Médecins, exprimons-nous ! Faisons-nous entendre sur ces questions qu'aucun syndicat ou autre ne nous a jamais posées : votons ! » lancent-ils à leurs confrères.
Leur enquête -à la méthodologie très anti-ROSP- vise visiblement autant à sonder les confrères qu’à les mobiliser sur le sujet, alors même que l’avenir du dispositif est en discussion dans le cadre des négociations conventionnelles. En fin de semaine, ils étaient 500 confrères à avoir répondu, selon les animateurs de la coordination. En sept questions, l’enquête – qui a été envoyée par e-mail- interroge les médecins sur leurs conditions d’adhésion ou de non adhésion au dispositif, sur leurs opinions à son égard et sur son incidence sur la relation praticien-patients.
Sans surprise, la grande majorité des répondants sont des anti-ROSP convaincus 37% la jugent « asservissante », 29% « infantilisante » et 24% « inutile », 85% estiment que la prime à la performance est de nature à induire une perte de confiance du patient vis-à-vis de son généraliste. 99% troqueraient volontiers l’abandon du dispositif contre un C conforme à la moyenne européenne, de l’ordre de 40 à 50 euros.
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent