Les revalorisations sont de retour au centre des préoccupations des syndicats. Et c’est un sujet qui les réunit à nouveau. L’Unof, la FMF et MG France sont ainsi en piste pour lancer un mouvement tarifaire en faveur du C à 25 euros pour les généralistes. Un refrain entonné depuis de nombreux mois, mais qu'ils ont décidé de rafraîchir. Modalités d’action, durée du mouvement, date de mise en œuvre, ces différents éléments pratiques devaient être présentés le 10 décembre.
Si elle n’est pas inédite - le comité directeur de l’Unof plaidait dès octobre en faveur d’un mouvement tarifaire et MG France a initié une consigne de C à 25 euros en mars dernier -, cette offensive promet d'être d'une plus grande ampleur. C’est en tout cas l’une des conditions posée par la FMF pour s’y associer. « Il ne peut pas y avoir de mouvement de contestation qui ne soit pas à la hauteur de la colère des médecins », explique Jean-Paul Hamon pour qui l’action doit être à l’image « de l’entêtement du gouvernement à faire passer sa loi en force ».
Contre-proposition refusée
Regrettant le manque d’ambition du mouvement qui « divise la profession alors qu’elle a intérêt à se rassembler », le SML n’a en revanche pas prévu d’y participer. « Nous avons fait une contre-proposition qui n’a pas été acceptée », précise Éric Henry, président du syndicat, qui souligne le côté « très centré généraliste » de l’action.
Il n’est pourtant pas dit que les spés se tiendront longtemps en marge du mouvement. « L’ensemble des médecins libéraux sont dans une situation extrêmement difficile », souligne Jean-Paul Ortiz. Selon le président de la Conf’, tous s’interrogent « sur l’avenir conventionnel, notamment au niveau des tarifs ». Il n’exclut donc pas que son organisation décide, suite au conseil confédéral du 12 décembre, d’entrer également en action.
L’annonce de cette action tarifaire est intervenue jeudi, moins d’une semaine après les rencontres entre les syndicats et Marisol Touraine et huit jours avant l’adoption définitive de la Loi de santé par les députés. Comme elle l’avait annoncé il y a quelques semaines, la ministre a reçu les organisations une à une afin d’évoquer les prochaines négociations conventionnelles. Entre un C à au moins 30 euros, la création d’un forfait structure ou une réorganisation complète de l’offre de soins, chacun des syndicats a exposé ce qu’il attend du prochain texte. Ce rendez-vous leur a également permis de confirmer leur refus de participer à la grande conférence de santé. Un point qui fait l’unanimité.
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